samedi 16 juin 2012

De Steinkjer à Bognes





En noir notre périple. Nous arrivons aux Vesteralen et Lofoten










suite mardi 12 juin

Le Mac Do fait partie d’un grand ensemble commercial de trois niveaux conçu, lorsqu’il neige tout l’hiver, pour que les gens puissent faire leurs courses dans un même endroit chauffé. C’est une petite ville à l’intérieur. On y trouve de tout : deux supermarchés, boutiques de mode, de design, de pêche, de chaussures, de ski, de vélo, de fleurs……Et des restaurants, cafétérias, snacks… Pas loin également le cinéma. C’est un lieu de rendez-vous ; les gens papotent dans les canapés mis à disposition.

Nous faisons nos courses à Coop, un supermarché plus grand que le Rema 1000. C’est l’occasion pour nous de découvrir des tubes et des boites remplies de quelque chose mais on ne sait pas quoi. Les photos sont prises ; nous traduirons à la maison.

Les prix sont élevés. Quelques exemples : bananes en promo 2.55 €/kg, pommes Golden 3€/kg, concombre 4€, pain entre 3 et 4€, 12 yaourts aux fruits 8 €, un petit pot de Nescafé en poudre 8 €, 1L lait frais (le lait longue conservation n’existe pas) 2.80 €. 

































Et j’oubliais le principal : un leurre pour pêcher le cabillaud 15 €. Laissons notre pêcheur rêver à une future belle prise. 







Nous reprenons le fourgon direction Grong par la route 763. C’est une jolie route qui longe le lac de Snasavatnet. Nous traversons des forêts (attention traversée d’élans), des prairies si vertes qu’on se croirait en Suisse, des vaches, des moutons et des fermes rouges et blanches posées au bord du lac. Quelques chalets sont disséminés dans les forêts. Nous essayons d’imaginer le même paysage sous la neige 8 mois par an… 
Il est trop tard pour rejoindre Grong alors nous nous arrêtons non loin du site des peintures rupestres de Bolareinen pour profiter du ciel bleu revenu et de nos 17°.

Mercredi 13 juin. Nous continuons de longer le lac Snasavatnet quand nous apercevons notre premier panneau de passage de rennes et quelques kms plus loin nous en voyons cinq en lisière de forêt qui broutent tranquillement. Nous espérons être aussi chanceux avec des élans mais toujours rien. 




trois des cinq rennes

























































Nous sommes encore, comme souvent depuis Oslo, dans les travaux de routes. C’est une 
supposition de notre part mais comme il n’y a pas de neige 4 mois par an, ils en profitent pour faire des très gros travaux. Nous voyons partout des ponts et des tunnels en construction. Des kilomètres carrés de forêts sont arrachés. Il était temps de venir car dans les prochaines années, il sera difficile de suivre les petites routes côtières, prendre les ferries et remonter gentiment. Il n’y aura plus que des voies express et des tunnels dans les endroits les plus touristiques. 







Les kilomètres défilent aujourd’hui, nous voyons aussi « des vaches rousses, blanches et noires sur lesquelles tombent la pluie et des cerisiers blancs made in Norvégie ». Effectivement, nous avons eu une bonne averse qui nous a éclairci le ciel pour le reste de la journée.
Nous arrivons à Mosjoen (prononcez Moucheun), cité productrice d’aluminium. Nous irons plutôt dans le quartier ancien où les anciens entrepôts et hangars à bateaux ont été rénovés et transformés en galeries d’art, restaurants et cafés. 











Nous nous installons au Café Kulturverkstedet qui est tenu par l’association de sauvegarde du patrimoine local. Ce vaste entrepôt bien rénové propose des morceaux à grignoter, un verre à siroter ou du café tout en admirant la galerie d’art attenante. Les murs sont recouverts de bois brut et peint. De jolies tables de bois avec napperons et de confortables fauteuils nous invitent à la détente. Nous prenons notre café à côté d’un groupe de mamans avec landaus. Nous sommes entourés d’une bonne dizaine de bébés tous plus souriants les uns que les autres. A une autre table des dames d’un bel âge prennent un chocolat chaud avec des gaufres. Tout seul un papa bouquine en berçant son bébé. Les cafés sont souvent des lieux de convivialité et surtout lorsque la nuit polaire ne permet pas de vivre dehors. 


Dehors nous voyons des personnes âgées ou bien handicapées qui se déplacent dans de toutes petites voitures électriques pas plus grandes que des vélos mais couvertes. Plus généralement, nous voyons beaucoup d’handicapés en fauteuils ou en déambulateur à roues sur les pistes cyclables. 

Nous poursuivons notre chemin, passons Mo I Rana sans nous y arrêter et nous nous installons pour la nuit à Fuglstad près du Ranafjord où un vaste parking est aménagé avec tables de pique-nique. Nous allons pour la première fois utiliser le barbecue jetable norvégien. Hé bien, ça marche du tonnerre. Juste une allumette à craquer sur les boulets et ils s’enflamment puis ils deviennent rouges et font une sorte de braise. Nous faisons cuire des saucisses (style knaki), des pommes de terre et du pain. Et en dessert des bananes du Costa Rica. Repas royal n’est-ce pas ? 

A côté de nous un jeune couple vient d’installer une petite igloo. Ils ne vont pas avoir chaud cette nuit.








 On voit ici beaucoup de toiles de tente plantées en bord des routes ou sur les plages. Le camping est autorisé partout où cela ne dérange pas. 






Jeudi 14 juin. Il fait 8°, le ciel est gris. Nous prenons le ferry à Kilbognhamn. Il est 10h30. Le ferry n’est qu’à midi. Nous parlons un peu avec des allemands qui ont aussi un fourgon mais la conversation est assez réduite. Il commence à pleuvoir. Nous embarquons enfin. Nous passons en mer le cercle polaire arctique. C’est une ligne imaginaire inventée par les hommes fixée à 66°33’ N. Au-dessus de cette ligne le soleil, en été, ne disparaît jamais complètement de l’horizon et en hiver il hiberne. Si les nuages ne sont pas trop épais le soleil est visible nuit et jour. Donc à partir d’aujourd’hui nous n’avons plus de nuit au sens où nous l’entendons. 





Débarquement à Jektvik, nous roulons 28 kms et nous reprenons un autre bac à Agskardet jusqu’à Foroy.  Au détour d’un virage, en pleine clairière nous apercevons un groupe de 5 élans mais le temps de s’arrêter et de reculer, ils prennent peur. La photo est encore ratée. Mais la chance est avec nous car au bord du fjord un pygargue à queue blanche (aigle) se laisse photographier. 









Nous nous arrêtons à Sorvik pour voir la belle plage de sable blanc et la mer émeraude qu’ils disent sur les guides. Oui mais il pleut et la plage est un peu grise et la mer d’un noir profond. Tant pis pour nous. Nous faisons quand même une belle balade le long du port. Les morues sèchent le long des rorbuer (maisons de pêcheurs) et les goélands jacassent à qui mieux-mieux.
Nous faisons encore quelques kms et trouvons notre chez nous pour la nuit. Ce sera à Valnes, village au bout d’une petite route qui descend le long du Saltfjord. Nous nous trouvons un petit emplacement face à la mer. Il fait toujours 8° depuis ce matin. Nous dinons tranquillement quand à deux pas de nous, une tête émerge de l’eau. Vite l’appareil photo. Nous pensons que c'est un petit phoque. 





Cette journée aura été riche de découvertes animales.

Vendredi 15 juin .Il fait 7° et le temps est ensoleillé avec nuages. Nous continuons la route 17. Tout à coup dans la prairie nous voyons ENFIN deux jeunes élans en train de brouter. Pas de voiture derrière nous alors nous prenons tout notre temps pour les filmer. Dans le sous-bois nous apercevons un mâle adulte mais qui ne sortira pas. 










Nous nous arrêtons ensuite dans le détroit de Saltstraumen long de 3 kms et large de 150 m. 4 fois par jour, il se forme un maelström (tourbillon marin), phénomène naturel dû à la marée qui provoque le déversement d’un fjord dans un autre. Le flux et le reflux génèrent des tourbillons qui se forment, s’enroulent, se creusent, fusionnent et disparaissent. Nous restons une heure à voir le phénomène qui finit par s’estomper et reviendra dans 6 heures. 























Maintenant la grande affaire. Nous allons essayer de pêcher dans ce fjord puisqu’il est réputé poissonneux. Joël essaye les nouveaux rapalas achetés il y a 2 jours. C’est assez difficile de pêcher car il y a beaucoup de laminaires au fond et l’hameçon reste souvent accroché. Déjà une touche, Jo sort le poisson mais il était mal accroché et retombe dans l’eau. Les tentatives se succèdent en vain quand soudain, une heure plus tard, cette fois-ci c’est la bonne ; le fil se tend, Joël mouline et sort un lieu de 500 g. Un deuxième suivra. Pas mal pour cette fois. 





















Nous sommes frigorifiés mais contents de notre pêche.

















Nous reprenons la route pour Bognes, notre lieu d’embarquement pour les Lofoten.





Ce soir nous mangeons nos lieus noirs avec du riz. Divin ! 


































Il est minuit nous nous endormons avec le soleil qui ne se couche pas.



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